Vous surveillez les frontières, nous vous surveillons

2eme Edition

72h Push Back Frontex est une initiative de Boza fii Benn-Kaddu Benn-Yoon. Une association qui s’engage dans le domaine de la fuite et de la migration, soutenant les migrants de retour volontaire, les migrants qui ont été expulsés vers leurs pays d’origine et confrontés à un manque total d’assistance. Ainsi que les amis et familles de ceux qui sont disparus en méditerranée et aux frontières dans leur douloureuse quête de réponse. Mais aussi promouvoir le droit à l’identité et à la dignité pour toutes les victimes de nos frontières et le droit de leur famille à savoir.

Boza fii était à sa deuxième édition du è 72h Push Back Frontex. Un évènement qui s’était déroulé du 10 au 12 aout dans la commune de Dalifort Foirail (Dakar) sous le thème de : Laisser les personnes mourir ou les tuer ne doit pas être un moyen de dissuasion.

Au cours de ces 72h, un programme bien défini a été mis en place par l’association Boza fii, dans le cadre de sa lutte contre Frontex. Ce programme a débuté le jeudi 10 août par une conférence de presse à laquelle la presse nationale et internationale ainsi que beaucoup d’organisations œuvrant pour le respect des droits humains ont été conviés. Lors de cette conférence de presse plusieurs sujets sur la migration ont été abordés, notamment la situation des morts forcées, les naufrages invisibles, la non-assistance des personnes en dangers dans la mer, de même que l’application des formes d’externalisations des frontières par l’UE, ainsi que le droit à la mobilité de tout un chacun et chacune. L’ordre du jour était de discuter des questions concernant l’agence européenne de gardes-frontières et de gardes côtes FRONTEX et son déploiement au Sénégal mais aussi d’apporter des éclaircissements depuis son implantation dans le pays jusqu’à nos jours. Dans ce contexte nous avons parlés de comment FRONTEX agit en Méditerranée centrale et dans la mer Egge en collaboration avec les gardes côtes libyens et turques, ce qui produit beaucoup de morts dans la communauté migrante.

Qui est Frontex ? Comment l’agence fait-elle son travail ? Quelles sont les conséquences de sa présence au Sénégal ?

Après notre discours.FRANCAIS.pdf, ..ANGLAIS.pdf, ..ESPAGNOL.pdf, ..ITALIEN.pdf des intervenants ont posés des questions et  certains ont des suggestions par rapport au contenu de notre présentation.

Face à ces  questions plusieurs réponses ont été également apportées.












Dans l’après-midi du même jour, nous a créé une espace de Commémor’Action qui s’est tenue par une séance de prières à la mémoire de toutes les victimes des frontières. C’était aussi une manière de les rendre hommage, car avec notre terme “Commemor’Action“, nous faisons une promesse : celle de ne pas oublier ceux qui ont perdu la vie et nous luttons contre les frontières qui les ont tués. Nous offrons un espace de commémoration et nous construirons collectivement quelque chose à partir de notre chagrin et que nous tenons à dire que les oublier c’est de les tuer pour une deuxième fois.












Ainsi pendant la nuit, se termine la première journée par une projection de vidéos sur les réalités des routes migratoires toujours dans le but de faire connaitre Frontex et sensibiliser la population sur les dangers de cette soi-disant agence de garde cote






Le vendredi 11 aout, deuxième jour de l’évènement, le matin Boza fii avec ses membres actifs ont procédé à une Foire à la migration sous les thèmes Poser des questions et exiger des réponses. Notre Foire à la migration est un cadre d’échanges réaliste et productive qui s’est déroulé en des ateliers de discussion sur 4 tables.

Table 1 : Déportation et retours forcés

  • 1° REFOULEMENT À CHAUD (Push Back)

  • 2° PROCÉDURE ASILE
  • a) Procédure normale
  • b) Procédure Dublin
  • 3° DÉPORTATION
  • a) Audition
  • b) Identification
  • c) Déportation et / ou retour forcé
  • 4° MANQUE D’ASSISTANCE À L’ARRIVÉE
  • RECOMMANDATIONS

Table 2 : Politique de visas (arnaques, restriction et durcissement des procédures)

Table 3 : Externalisation des frontières (déploiement de Frontex en Afrique de l’Ouest, particulièrement au Sénégal)

Table 4 : Mauvaise politique de réinsertion (GIZ, OIM, BAOS)

Sous forme d’ateliers constitués autour de quatre tables, des participants ont fait des échanges fructueux par des questions/réponses, des suggestions mais aussi des recommandations.

Cette activité était une opportunité de faire comprendre et d’apporter des réponses aux populations sur les sujets liés à beaucoup de points concernant la migration. Montrer les défis auxquels sont confrontés les migrants, les potentiels migrants et les migrants de retour. De discuter sur les mauvaises politiques migratoires de nos gouvernants et proposer des solutions idoines face cette crise notée surtout en Afrique  de l’Ouest.












L’après-midi nous avons fait les restrictions des ateliers par une présentation des résultats de 2 personnes de chaque table de discussion. Ensuite nous avons donnés la parole aux intervenants pour des questions ou recommandations, pour donner l’opportunité aux autres qui étaient  dans les autres tables de donner leur point de vue sur les ateliers qu’ils n’ont pas participés.






Après une journée d’échanges et de partage d’expériences, le programme s’est poursuivi par une projection de vidéos pendant la nuit, toujours dans le cadre des formes d’externalisation des frontières par la forteresse européenne






Comme mentionné dans le programme du Samedi 12 aout, troisième et dernier jour d’activité, une randonnée pédestre sous le thème de : Oui à la liberté de circulation s’est effectuée sur les ruelles de la commune de Dalifort Foirail. Nous avons marchés dans les quartiers aves des micros baladeurs et des hauts parleurs pour expliquer à la population que la mobilité est un droit pour tout le monde. Mais aussi de les faire comprendre : qui est Frontex ? Comment l’agence fait-elle son travail ? Quelles sont les conséquences de sa présence au Sénégal ?


















Comme convenu le concert  prévu avec le groupe FUK N KUK pour clôturer a finalement été reporté jusqu’au 28 octobre prochain pour des raisons liées aux  fortes pluies.